Alors que l’épidémie de coronavirus continue de gagner du terrain à La Réunion, nous vous emmenons en immersion dans les urgences du CHU, où des dispositifs sont mis en place pour limiter les risques de contamination.
Les urgences de La Réunion s’adaptent en ces temps de crise sanitaire afin de protéger les personnels et les patients. Avant d’être pris en charge par un médecin, les patients doivent subir une prise de température et répondre à quelques questions. Si ils ne présentent aucun signe inquiétant, ils sont ensuite accueillis dans le service haituel des urgences, où une infirmère confirme les premiers éléments.
"Avez-vous été en contact avec des personnes covid+ ?", demande Émilie, infirmière aux urgences de Saint-Pierre. Elle vérifie que le patient qu’elle reçoit ne présente aucun risque. "C’est important car on a une grosse affluence aux urgences de Saint-Pierre, il faut de toute façon contrôler à chaque étape", justifie Émilie.
Pour les patients, ces contrôles rassurent. "On sait qu’il y a beaucoup de cas à La Réunion en ce moment, ça me rassure pour mon enfant car elle est asmathique et j’ai peur qu’elle l’attrape", explique une patiente accompagnée de sa fille.
Chaque jour, 15 à 20 patients ne répondent pas aux critères de contrôle. Présentant des symptômes covid, ils sont accueillis dans une autre partie du batiment dédié, où la prise en charge tient compte du risque.
"Il faut prendre les précautions les plus importantes possibles. On a séparé et fait deux urgences, ce qui nous permet de faire des PCR rapidement et orienter les patients suspects vers des services précovid", explique le docteur Olivier Lancelot, médecin aux urgences.
Depuis le mois de mars ce dispositif de tri dès l’arrivée des patients est en place. Cette adapatation permet de protéger au mieux les personnels et les patients
"On a pu récupérer ces locaux pour les patients suspects. Ce sont des locaux avec fenêtres, mieux ventilés, avec plus d’espace, des chambres individuelles pour éviter d’éventuelles contaminations", assure Docteur Adrien Vague, chef de service des urgences.