L’autopsie pratiquée sur le corps d’André Sibalo a révélé que le quinquagénaire avait été frappé à mort. Cette figure bien connue du petit marché a été victime d’un meurtre maquillé en incendie.
André Sibalo n’est pas mort dans l’incendie de son squat de la cité Ah-Soune, mais a succombé à des coups mortels (cf Linfo.re "Un corps carbonisé découvert à Saint-Denis"). L’autopsie pratiquée sur le corps carbonisé du quinquagénaire a en effet permis de déterminer qu’il avait été frappé à mort. Les premières constatations pouvaient laisser penser qu’il avait péri dans l’incendie qui a ravagé le squat.
L’autopsie a révélé que ce quinquagénaire est décédé avant que les flammes ne réduisent à néant le local dans lequel il se trouvait. Selon les résultats de l’examen médico-légal, l’homme aurait été tué à coups de parpaing, vraisemblablement assénés sur le crâne et a également reçu de nombreux autres coups, laissant des traces sur son corps. La brigade criminelle enquête actuellement pour retrouver la piste du ou des meurtriers.
Les effets personnels de la victime ont été retrouvés, ainsi qu’un parpaing tâché de sang et les traces d’un produit accélérant ayant servi à allumer un incendie dans son campement. Les témoignages des résidents de la cité Ah-Soune pourraient permettre de déterminer deux pistes. Plusieurs hypothèses sont étudiées par les enquêteurs : un râlé poussé sur fond d’alcool ayant dégénéré entre plusieurs SDF qui occupaient le squat ou encore l’oeuvre d’un groupe de jeunes alcoolisés et drogués qui agressent de temps en temps les SDF du quartier.
Sur le petit marché à proximité du squat incendié, André était bien connu des marchands et des habitués. Le Sans Domicile Fixe avait en effet ses habitudes sur ce marché."Il était assez tranquille, des fois il buvait un coup et il parlait fort", estime un homme qui le connaissait. Un autre riverain interrogé considère que les enquêteurs devraient chercher les meurtriers dans l’entourage du Sans Domicile Fixe.