Le flou persiste sur l’action de la médiation dans la recherche d’une issue à la crise malgache. Le sort de la feuille de route pilotée par la Sadc demeure incertain après moult contradictions au sujet du retour de l’ancien président Marc Ravalomanana.
Lors du Sommet de Sandton le 11 juin, la Sadc a posé un préalable sur le cas de l’ex-chef d’Etat exilé en Afrique du Sud. " Monsieur Marc Ravalomanana ne pourra pas rentrer à Madagascar jusqu’au rétablissement d’un climat politique et sécuritaire favorable ", a insisté la Sadc.
Le 17 juin, revirement dans la position de la médiation régionale. Dans une lettre adressée aux forces politiques malgaches, le secrétaire exécutif de la Sadc Tomaz Salomao a semé la confusion en exigeant le retour sans condition de tous les exilés politiques à Madagascar. " Les autorités de transition doivent créer aussitôt que possible les conditions pour le retour au pays de tous les citoyens malgaches en exil pour des raisons politiques, y compris Marc Ravalomanana ". Et la lettre poursuit : " Ravalomanana ne pourra rentrer au pays qu’après l’instauration d’un environnement politique et sécuritaire favorable ". Ce qui n’a fait qu’entretenir le flou sur le processus de sortie de crise.
Pour Marc Ravalomanana, "une telle formulation est inacceptable ". " (…) Il sera impossible pour moi de parapher la nouvelle feuille de route ", déclare-t-il dans une lettre transmise à l’équipe de la médiation de la Sadc le 24 juin, dont Midi Madagasikara a obtenu une copie.
L’émissaire de la Sadc, le Dr Leonardo Simao, qui a quitté Antananarivo mercredi 29 juin, a du mal à éclaircir la situation en cours. D’après lui, " le secrétaire exécutif de la Sadc Tomaz Salomao prend pour un jeu d’enfant la résolution de la crise malgache ".
Le dossier de Madagascar sera examiné le 6 juillet prochain lors de la réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine.