La Russie connaît depuis juillet la pire canicule jamais enregistrée depuis 1000 ans, ont fait savoir ce lundi les services météorologiques russes. Parallèlement, les feux de forêts continuent de faire des ravages. A Moscou, l’inquiétude est grandissante quant à l’impact de la pollution de l’air sur la santé publique.
A ce jour, la capitale russe est toujours enveloppée dans un épais nuage de fumée.Le nombre de décès quotidiens a fortement augmenté en raison de la chaleur étouffante et suite à l’inhalation des fumées toxiques dégagées par les incendies et les tourbières en feu.
Les autorités russes ont reconnu ce lundi que le taux de mortalité à Moscou a été multiplié par deux. Il est passé de moins de 400 à environ 700 par jour.
Selon les autorités de Moscou, les indices de pollution aux microparticules, au monoxyde de carbone et aux hydrocarbures, étaient lundi trois fois supérieurs aux seuils d’alerte dans la capitale russe.
A Saint-Pétersbourg, ancienne capitale impériale, la mortalité due à une "canicule excessive" a augmenté de 30% en juillet. Le nombre de morts a atteint les 6.638 contre 5.137 pour la même période de l’année dernière, indique le service d’état civil.
Toutefois, le bilan officiel des feux de forêt qui frappent la Russie fait état de 52 morts.
Les incendies de forêt qui font rage sur des centaines de milliers d’hectares dans le pays menacent aussi les installations nucléaires russes. Les autorités de Tcheliabinsk, dans l’Oural, à 2.000 kilomètres à l’est de Moscou, ont révélé lundi qu’elles avaient décrété depuis trois jours l’état d’urgence autour du centre nucléaire Maïak.
D’autres centrales nucléaires se situent dans des zones dites " à risque ", parmi elles, un centre d’armement nucléaire à Snejinsk, dans l’Oural.
En ce qui concerne le centre nucléaire de Sarov, implanté à 500 km à l’est de Moscou, plus de 800 hommes sont actuellement au front pour combattre le feu.