La nuit dernière, Samuel Amouny, 34 ans, a été interpellé alors qu’il était en cavale depuis lundi après avoir immolé sa compagne. Chaque année, de nouveaux drames viennent alourdir le bilan des victimes de violences conjugales sur l’île.
L’homme était connu des services de police et pourtant il a commis l’irréparable. Lundi dernier, il a immolé sa compagne après une énième dispute. Agée de 42, Claudine Gambier est une nouvelle victime qui allonge la liste de celles violentées par leurs conjoints.
Pour le syndicat de la police nationale, c’est à la justice d’assurer le relais. "Nous faisons tout ce que nous pouvons à notre niveau pour aider ces femmes. Ce genre d’appel est traité en priorité. C’est à la justice d’assurer la suite" confie un policier.
Pour Thérèse Baillif, présidente du collectif pour l’élimination des violences intra-familiales, le mal est ailleurs. " Encore trop de femmes souffrent de violences conjugales. Ces hommes récidivent car il y a un manque évident de structure pour les aider". Problèmes sociaux, d’éducation, de drogues, de prévention... Autant de chantiers qui sont selon elle à revoir, avant de voir apparaître une amélioration. "Ce n’est pas un problème de justice car ce n’est pas la prison qui peut régler le problèmes de violences conjugales. C’est avant tout un problème de société : il faut passer par l’éducation et l’information pour stopper ce cercle infernal" explique Thérèse Baillif.
Pour rappel, une proposition de loi relative aux violences faites aux femmes a été votée en juin dernier par les députés de l’assemblée nationale. Ce texte applicable au mois de septembre prévoit entre autres l’instauration d’une ordonnance de protection pour les victimes et le port obligatoire d’un bracelet électronique pour trois ans pour le conjoint violent.