Lundi 30 mai, le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre après le décès de Frédéric Leclerc-Imhoff. Le journaliste de BFMTV a été tué dans l’est de l’Ukraine. Le trentenaire accompagnait des civils à bord d’un bus humanitaire.
L’enquête de flagrance a été confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH). Elle porte aussi sur "les blessures subies par son confrère Maxime Brandstaetter", qui était avec Frédéric Leclerc-Imhoff lors du reportage, selon le Pnat, rapporte les médias français comme Le Point.
Le parquet antiterroriste a aussi détaillé que l’enquête "est ouverte des chefs d’atteinte volontaire à la vie d’une personne protégée par le droit international des conflits armés, attaques délibérées contre des personnes qui ne prennent pas part directement aux conflits et attaques délibérées contre le personnel et les véhicules employés dans le cadre d’une mission d’aide humanitaire".
Frédéric Leclerc-Imhoff n’avait que 32 ans. Le journaliste a été touché par un "éclat d’obus alors qu’il suivait une opération humanitaire", a souligné BFMTV, après qu’Emmanuel Macron ait annoncé la mort du trentenaire sur Twitter. Il a été "tué par un bombardement russe sur une opération humanitaire alors qu’il exerçait son devoir d’informer", a affirmé de son côté la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, dans un tweet également.
Selon un bilan de Reporters sans frontières, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février dernier, au moins huit journalistes ont trouvé la mort sur le terrain dans l’exercice de leur travail.
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