Certaines fêtes et cérémonies religieuses sont inscrites au calendrier des fêtes légales. Pour d’autres ce n’est pas le cas et des jours de congés ne sont pas attribués. Alain Mardaye, président de l’association de l’ancien temple tamoul du portail, fait le point sur la situation.
Les célébrations catholiques comme Noël, Pâques ou encore l’Ascension sont des fêtes religieuses inscrites au calendrier des fêtes légales.
À l’inverse, l’hindouisme n’est pas reconnu parmi les religions inscrites à ce calendrier. Les fêtes hindouistes ne donnent donc pas droit à un jour de congé. Il existe une circulaire de 1967 qui donne des autorisations spéciales, pour motifs religieux des absences. Dans cette circulaire, sept confessions sont présentes, mais l’hindouisme n’en fait pas partie.
Alain Mardaye, président de l’association de l’ancien temple tamoul du portail fait partie d’un collectif qui réclame une modification de cette réglementation. "Nous nous sommes réunis et nous avons alerté les candidats aux élections législatives pour porter cette voix au niveau du gouvernement", explique-t-il.
Alain Mardaye tient à faire la distinction entre cette demande du collectif et celle déjà faite il y a plusieurs années concernant les jours fériés.
"Nous sommes uniquement sur cette circulaire qui autorise les absences dans la fonction publique. La revendication sur les jours fériés remonte à la fin des années 60, il est difficile de la faire accepter au niveau national. La forme la plus aboutie a été l’action de la députée Erika Bareigts en 2015. Il y a eu une levée de boucliers relativement forte en métropole qui laisse penser que c’est compliqué. Dans une approche plus locale, on pourrait l’aborder dans un angle plus apaisé et consensuel", estime Alain Mardaye.
La reconnaissance des fêtes religieuses à travers les jours de congé pourrait être plus simple en modifiant le 5e alinéa de l’article 73 de la constitution selon Alain Mardaye.
"Le président de la République semble favorable à cela. En mars 2017 il avançait qu’il fallait un peu plus de souplesse dans la gestion des collectivités locales et dans l’adaptation des règlements et des lois. Peut-être que cet alinéa nous donnerait plus de souplesse en ce sens, dans ce vivre ensemble que nous connaissons à La Réunion", conclut-il.