Le président de la République s’est dit ce mardi 2 avril "disponible et volontaire" afin de discuter avec les élus insulaires.
Emmanuel Macron est attendu en Corse jeudi prochain pour la dernière étape du tour de France, dans le cadre du grand débat national. Ce mardi 2 avril, le chef de l’État français a déclaré qu’il sera disponible pour celles et ceux qui seront présents et il sera également volontaire afin d’échanger et de donner concrètement des réponses. "J’espère échanger sur les sujets nationaux et la crise que nous traversons aujourd’hui, mais également pour répondre directement aux questions spécifiques de la Corse, qu’elles soient économiques, sociales ou politiques", a-t-il martelé.
Malgré des grognes dans les rangs nationalistes, il prévoit quand même une rencontre avec les élus insulaires à Cozzano, un village de l’intérieur de l’île, rapporte le quotidien 20 Minutes. Le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, et celui du conseil exécutif corse, Gilles Simeoni, a pour sa part déjà annoncé son absence à cette rencontre. Il a d’ailleurs dénoncé un "blocage politique" avec Paris.
Emmanuel Macron a fait savoir qu’il a récemment eu une discussion avec Gilles Simeoni. Ils se sont mis d’accord de tourner la page de la violence. "Je pense qu’on peut défendre l’identité de la Corse et respecter profondément la République et ses valeurs", a-t-il précisé.
Le président de la République a encore confirmé la principale annonce de sa visite, celle d’inscrire la Corse dans la Constitution. "C’est un geste politique fort. Un projet de texte a été débattu entre les représentants de la Collectivité de Corse et des maires et la ministre Jacqueline Gourault. Il a fait l’objet d’un compromis entre les attentes des Corses et les souhaits de la représentation nationale", a-t-il ajouté.
Le chef de l’État a réaffirmé son soutien incontestable au bilinguisme. Par contre, il refuse catégoriquement la co-officialité du corse. Selon lui, il n’y a qu’une langue officielle dans la République. Emmanuel Macron a ainsi indiqué qu’il annoncera une concession : rendre la langue corse l’une des spécialités du baccalauréat sur l’île, soit quatre heures par semaine en première et six heures en terminale.
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