Le syndicat et le patronat se sont donné rendez-vous ce vendredi, pour finaliser l’accord relatif aux retraites complémentaires. Les questions sur le temps de travail mais aussi l’amputation de la retraite seront abordées.
Finalisation de l’accord des retraites complémentaires
A partir de 2019, les salariés seront incités à travailler plus longtemps afin d’assurer la pérennité des régimes de retraites complémentaires, patronats et syndicats. Cet accord douloureux va enfin se finaliser ce vendredi 30 octobre par les partenaires sociaux. Le patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC) ont accepté un "accord de principe" le 16 octobre. Ainsi, les principaux points de cette clause évoquée il y a deux semaines vont être apposés sur papier, "article par article", comme l’explique Pascale Coton (CFTC).
Les conditions pour toucher une retraite complémentaire complète
L’une des mesures qui sera le plus discutée est le système de bonus-malus. Le procédé a été mis en place par le Medef et incite les salariés à allonger leur temps de travail. Dans les détails, les salariés devront travailler plus longtemps à partir de 2019 (ce qui concerne la génération née en 1957), s’ils veulent toucher une retraite complémentaire complète. Ainsi, ils devront travailler une année de plus après l’âge légal de départ à la retraite atteint (62 ans pour une carrière normale). Ils devront également combler la durée de cotisation requise pour une pension à taux plein.
Ce qui arrivera après la ratification de l’accord
Si les salariés ne se plient pas à cette mesure concernant les retraites complémentaires, ils subiront une décote de 10% pendant deux ans, voire trois. Cependant, cette troisième année sera rediscutée en 2021. Dans le cas où les salariés adhèrent à deux années de travail en plus, ils bénéficieront au contraire d’un bonus de 10% pendant un an. Bien entendu, le bonus grimpera à 20% et 30% au fur et à mesure que les salariés travailleront plus, à savoir sur trois et quatre ans.