Mardi 10 mai, la justice égyptienne a prolongé de 15 jours, pour la seconde fois consécutive, la détention préventive de l’ancien président de l’Egypte Hosni Moubarak. Cette décision intervient pour permettre de poursuivre l’enquête sur la répression violente exercée par son régime contre la population qui l’a chassé du pouvoir il y a trois mois, mais également pour des faits de corruption.
Selon le Procureur général Abdel Meguid Mahmoud, le renouvellement pour 15 jours de la détention de l’ex-président égyptien "commencera à la fin de sa période de détention actuelle", soit demain jeudi 12 mai. Depuis le 13 avril, Hosni Moubarak, 83 ans, ainsi que ses deux fils Gamal et Alaa, avaient été placés en détention pour des périodes de 15 jours renouvelables.
Hosni Moubarak est soigné depuis le 12 avril à l’hôpital international de Charm el-Cheikh, après avoir eu un malaise cardiaque lors d’un interrogatoire. L’ex-président d’Egypte devrait être jugé si son état de santé le permet. Il risque la pendaison s’il est reconnu coupable, avait déclaré fin avril le ministre de la Justice, Abdel Aziz al-Guindi.
Selon le dernier bilan officiel, 846 civils ont été tués dans les manifestations populaires qui secouaient l’Egypte du 25 janvier au 11 février 2011.