Le premier ministre François Fillon a été catégorique hier à propos des nouvelles mesures visant à supprimer les panneaux de signalisation des radars. Cette décision a été prise "avec le président de la République", a-t-il lancé devant les députés UMP, hostiles à la nouvelle loi sur la sécurité routière.
La réunion hebdomadaire du groupe UMP à l’Assemblée nationale s’est focalisée mardi 17 mai sur l’un des sujets phares de la semaine : l’interdiction des avertisseurs de radars automatiques. Certains députés qui se déclaraient " porte-parole du mécontentement des électeurs" ont proposé de " suspendre" cette mesure jugée "très mal perçue sur le terrain". Ce à quoi le premier ministre François Fillon a sèchement répondu que les décisions avaient été prises "avec le président de la République (Nicolas Sarkozy, ndlr)".
"Il y a des moments dans la vie politique où on doit assumer ses responsabilités. Il n’est pas question de revenir", insiste François Fillon. Il estime que la mesure gouvernementale n’est pas aussi impopulaire comme les sondages veulent faire croire. "L’opinion est beaucoup plus partagée que vous ne le croyez sur les mesures prises", soutient le Premier ministre.
François Fillon est monté au créneau pour défendre la nouvelle mesure sur la sécurité routière alors que les opérations de démontage des panneaux radars, vivement décriées par les usagers, ont été lancées à toute vitesse en métropole.
Une réunion d’information avec le ministre de l’Intérieur Claude Guéant sur les modalités d’application de la nouvelle mesure est par ailleurs prévue ce mercredi 18 mai à l’Assemblée nationale. La possibilité d’engager une action pédagogique serait envisagée.