C’est la conclusion tirée par les enquêteurs de l’ONU. La grande majorité des exactions évoquées ont été imputées aux forces de Vladimir Poutine.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, des milliers de personnes ont été tuées. Le président ukrainien accuse la Moscou d’avoir commis des "crimes de guerre". Le gouvernement russe nie avoir ciblé des civils, mais la Cour pénale internationale a envoyé des enquêteurs et des experts en criminalistique dans le pays.
La commission d’enquête de l’ONU a présenté au Conseil des droits de l’homme les premiers comptes rendus de son investigation sur les violations des droits humains commises par les forces russes en Ukraine. Le président Erik Mose a déclaré que "sur la base des preuves recueillies par la Commission, celle-ci a conclu que des crimes de guerre ont été commis" sur le territoire. Il a souligné que la grande majorité des exactions sont imputées aux forces de Moscou. Les enquêtes ont cité les bombardements sur des zones civiles, les exécutions, les tortures et les mauvais traitements de prisonniers ou encore les violences sexuelles.
Cette commission de l’ONU a été lancée par le Conseil des droits de l’homme au mois de mars, à la demande l’Ukraine. Deux mois plus tard, une nouvelle résolution demandant une enquête portant sur les violations commises dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy a été validée. Dans ce cadre, ma Commission a visité plusieurs villes et localités dans ces quatre régions. D’après Erik Mose, plus de 150 victimes et témoins ont été interrogés. Le grand nombre d’exécutions dans ces localités a particulièrement "frappé" les enquêteurs.
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L’usage d’ "armes explosives à large rayon d’impact" par les troupes russes sur des zones civiles a été également dénoncé par le président de la commission d’enquête de l’ONU. Plusieurs prisonniers ont témoigné des mauvais traitements et de tortures qu’ils ont subi. "Les interlocuteurs ont décrit des passages à tabac, des chocs électriques et une nudité forcée, ainsi que d’autres types de violations dans ces lieux de détention", relate M. Mose. Les enquêteurs de l’ONU ont, par ailleurs, rapporté des cas de violences sexuelles, y compris sur des enfants
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