Cette agression sexuelle commise par un détenu sur une salariée est survenue à la prison de la Santé.
Une femme de 34 ans, qui travaille à la buanderie de la prison de la Santé en tant que salariée d’un sous-traitant de l’administration pénitentiaire, a raconté avoir été victime d’une agression sexuelle au sein de la prison. Les faits ont eu lieu le 8 août dernier au sein de cette maison d’arrêt située dans le 14e arrondissement de Paris.
Selon le témoignage de la plaignante, il n’y avait aucun surveillant dans la buanderie de la prison à son arrivée le matin comme le règlement l’exige. Elle est alors obligée de passer la journée toute seule en présence d’"auxiliaires", qui sont des détenus en charge de petites tâches pour le centre pénitentiaire.
Quand un surveillant est venu chercher les détenus dans l’après-midi et qu’il a ensuite fermé la porte derrière lui, la buandière pensait alors être seule dans la pièce. Mais ce n’était pas le cas, un détenu était là devant elle, l’a poussée et l’a obligée à s’assoir. Il lui ensuite touché les seins et a glissé sa main dans son pantalon pour lui toucher les fesses. Elle a confié avoir réussi à se dégager de l’étreinte du détenu de 33 ans au bout seulement d’une quinzaine de minutes et durant ce laps de temps, personne n’est intervenu. Cette scène d’agression sexuelle n’a pas été immortalisée par une vidéo-surveillance car il n’y en avait pas dans la pièce.
"Comment une jeune femme de 34 ans a-t-elle pu se trouver seule en compagnie d’un détenu, précisément incarcéré pour des faits de viols, dans une pièce exigüe et non pourvue de caméras de vidéosurveillance ?", fustige l’avocat de la plaignante. "Et par ailleurs comment cette agression a-t-elle pu durer 15 minutes sans que personne ne s’en rende compte et n’intervienne pour faire cesser l’agression ?", a-t-il encore ajouté.
Une enquête administrative est ouverte pour comprendre les responsabilités de deux surveillants de la prison de la Santé. Une source judiciaire a aussi indiqué qu’une information judiciaire a été ouverte le 18 août pour tentative de viol, agression sexuelle et tentative et refus de se soumette à la signalisation, rapporte Francetvinfo.fr.
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