Le traité "Ciel ouvert" (’Open Sky’ en anglais) permet aux pays signataires de vérifier le contrôle des armements et de détecter d’éventuels mouvements militaires.
Jeudi 21 mai, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis se retirent du traité militaire international "Ciel ouvert". Depuis quelques années, le pays a accusé la Russie de violer régulièrement ce traité en toute impunité. Par ailleurs, durant des jours, la rumeur concernant cette décision courait déjà et la pression était forte au sein du camp républicain, rapporte RFI. Pour les initiés, cette annonce n’est pas une surprise, mais a provoqué une onde de choc parmi les pays signataires.
Le traité "Ciel ouvert" a été négocié en 1992 après l’effondrement de l’Union soviétique. Signé par 34 pays, il est entré en vigueur en 2002. Cet accord permet de survoler leurs territoires respectifs. L’objectif est de vérifier le contrôle des armements et de détecter d’éventuels mouvements militaires.
Face à cette décision des Etats-Unis, les ambassadeurs des pays de l’Otan sont convoqués à une réunion d’urgence ce vendredi 22 mai. Au sein des alliés, l’inquiétude est grande, car les pays membres craignent que la Russie n’interdise à son tour le survol de son territoire. Pourtant, pour les Etats baltes, ce survol est très important pour contrôler d’éventuels mouvements de troupes à leurs frontières. De son côté, l’Allemagne appelle les Etats-Unis à "réconsidérer" leur décision.
Les relations transatlantiques sont déjà mises à rude épreuve et cette décision américaine ne fait qu’aggraver la situation, car elle ouvre une autre brèche. Cité par les agences russes, le vice-ministre des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, a d’ailleurs dénoncé ce "coup" porté par les Etats-Unis, selon LCI. Il a annoncé que cette décision porrait porter atteinte au fondement de la sécurité européenne mais aussi aux instruments de la sécurité militaire existants et aux intérêts essentiels de sécurité des alliés.