Dans le rapport d’une expertise psychiatrique sur l’affaire Tariq Ramadan, le docteur Daniel Zagury parle de "l’emprise" qu’avait l’islamologue sur ses principales accusatrices.
Tariq Ramadan est mis en examen en France pour les viols de quatre femmes. En 2019, les juges d’instruction avaient désigné le psychiatre Daniel Zagury pour déterminer si les liens instaurés par l’islamologue avec les plaignantes relevaient "d’une relation d’emprise". Le débat sur cette notion s’est imposé, car les accusatrices ont parfois été mises en difficulté par la révélation d’échanges jugés "ambivalents".
Daniel Zagury a rendu les conclusions de son expertise. D’après le rapport consulté par l’AFP, les principales plaignantes de Tariq Ramadan ont, en partie sous "emprise", accepté d’avoir des relations intimes avec l’islamologue. Cette dimension d’emprise se retrouverait dans les relations nouées avec ces deux femmes, Henda Ayari et une autre surnommée Christelle, qui affirment avoir été violées respectivement en 2012 et en 2009.
D’après les médias, l’expertise "éclaire essentiellement la phase postérieure aux faits, rendant compte de l’ambivalence des sentiments et réactions et de la persistance du lien dans la durée". Pour Henda Ayar, "l’intensité des sentiments amoureux qui l’ont amenée à consentir à une relation sexuelle" devrait être considérée, selon l’expert.
Concernant Christelle, il estime en revanche qu’"il serait erroné de considérer que seule l’emprise a conduit à consentir à une rencontre sexuelle". Mais dans les deux cas, Daniel Zagury conclut que les deux femmes n’ont pas consenti aux actes décrits comme "un mélange d’extrême violence et d’absence de considération pour son propre désir et sa dignité".
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