Très critiqué, le plan de rigueur décidé par le Gouvernement comprend notamment une hausse des prix des alcools et du tabac. Les mesures annoncées par François Fillon visent à compenser une croissance économique à la baisse et économiser 12 milliards d’euros. A La Réunion, les industriels analysent les conséquences de ce plan pour leur activité.
Un plan d’austérité pour échapper à une nouvelle crise économique. François Fillon a détaillé ce mercredi les mesures qui seront appliquées en vue de réduire le déficit public. Parmi ces dispositifs figure la hausse significative des prix des alcools, produits sucrés et du tabac.
Cette mesure annoncée hier par le Premier Ministre vise à réaliser des économies. L’autre objectif est d’améliorer la santé des Français, surtout en matière d’obésité. Pour justifier cette décision, le Gouvernement met en avant la progression du nombre d’obèse de 70% sur les douze dernières années. Mais pour les professionnels de la santé, il n’est pas certain que ce dispositif soit véritablement efficace.
La hausse sur les boissons sucrées sera appliquée à compter du 1er janvier prochain. A La Réunion, cette mesure devrait s’accompagner d’une augmentation du prix de la canette de quelques centimes. Le gouvernement met en avant le nombre d’obèses qui a progressé de 70% en 12 ans.
Les Brasseries de Bourbon produisent des boissons sucrées et des boissons alcoolisées. Si la société évoque une augmentation des prix, elle s’inquiète surtout de l’effet du coup de rabot sur les niches fiscales.
Du côté des distilleurs, on respire à moitié. Le plan d’austérité décidé par le Gouvernement n’affectera pas le prix du rhum - déjà lourdement taxé en métropole -mais il se pourrait que les aides financières soient revues à la baisse. Une rencontre qui réunira la semaine prochaine des représentants des entreprises d’Outre-mer est prévue à Paris. Il sera notamment question du versement de ces subventions.