La candidate à la présidentielle Martine Aubry a pris le parti des femmes en ce qui concerne l’affaire opposant Dominique Strauss-Kahn à Nafissatou Diallo. Pour la première fois, elle s’est nettement démarquée de son ancien allié Dominique Strauss-Kahn lors de son intervention sur Canal plus.
Si la semaine dernière Martine Aubry semblait soulagée par l’abandon des poursuites contre DSK, aujourd’hui, elle se positionne autrement. Lors du Grand journal de Canal+, la fille de Jacques Delors a affirmé : "J’ai toujours dit la même chose. Premièrement, la présomption d’innocence. Deuxièmement, je pense la même chose que beaucoup de femmes sur l’attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes".
Interrogée sur l’éventuel soutien de DSK à sa candidature, Aubry répond "ce n’est pas le sujet qui est le mien, qui est que le pays va mal. Je suis candidate et je suis déterminée à gagner la présidentielle". Elle a aussi affirmé que DSK sera de retour dans les jours qui viennent et qu’il lui appartient d’expliquer aux Françaises ce qui s’est réellement passé.
"Les français attendent que je leur dise comment on va sortir de la crise. J’ai envie de parler de ce qui intéresse directement les français, ce qui ne veut pas dire que je conteste le fait que beaucoup de français, et pas seulement de Françaises, aient envie de savoir de la part de DSK ce qui s’est passé" explique-t- elle comme le rapporte le journal figaro.
Par ailleurs, un livre écrit par David Revault D’Allonnes, publié cette semaine a dévoilé une mésentente entre les deux personnalités. L’ancien patron du FMI aurait souhaité se présenter et l’aurait fait savoir à Aubry qui aurait fait la sourde oreille. Elle a fixé la date limite de dépôt de candidatures au 13 juillet, ce qui aurait mis en fureur Strauss-Kahn. " C’est une chieuse ! Elle casse les brunes " aurait-il dit devant ses lieutenants, rapporte Rue89.