Alors qu’une centaine d’hommes tente de combattre les flammes dévastatrices qui ravagent la forêt du Maïdo, les gendarmes se sont mis sur les traces du ou des auteurs de cet incendie. Comme l’a indiqué hier soir le Colonel Jacques Vandebeulque sur le plateau d’Antenne Réunion, la thèse d’un acte criminel ne fait plus de doute. Partout autour de la zone sinistrée, les forces de l’ordre se sont déployées. Le périmètre est bouclé et les allées et venues minutieusement contrôlées.
Plus d’un an après la catastrophe du Maïdo, le scénario se répète et la situation inquiète au plus haut point les autorités. Plus d’une centaine d’hommes ainsi qu’une cinquantaine d’engins ont été dépêchés sur les lieux du sinistre. Depuis hier, les sapeurs-pompiers, aidés par les agents de l’Office National des Forêts s’attaquent aux différents foyers qui se sont déclarés au niveau du Grand Bénare, du Tévelave, du Piton des Orangers et du Piton Rouge.
Le brasier a déjà dévoré 300 hectares de végétation. En comparaison avec l’année dernière, l’incendie d’octobre 2010 avait détruit 40 hectares de forêt au deuxième jour. Comme l’an dernier, les autorités privilégient l’hypothèse d’un acte criminel. Tous les services de l’Etat sont mobilisés pour retrouver le ou les pyromanes.
La route forestière du Maïdo est fermée. Des gendarmes se sont positionnés à plusieurs endroits autour du feu. Les autorités doivent sécuriser la zone. Les gendarmes n’excluent pas de procéder à des contrôles de véhicules dans le cas où ils relèveraient des comportements suspects.
Pour appuyer les effectifs au sol, l’hélicoptère de la gendarmerie a lui aussi été mobilisé. Les hommes de la Section Aérienne de la Gendarmerie (SAG) ont effectué de nombreuses rotations autour de la zone sinistrée. Pour l’heure, il est impossible pour les autorités d’aller au plus près des foyers, le feu n’étant pas sous contrôle.
Les hommes de la brigade motorisée de la gendarmerie ont été dépêchés sur les lieux et d’autres renforts sont encore attendus pour cet après-midi. En charge de l’enquête, la brigade de recherches de Saint-Paul a lancé un appel à témoin afin de recueillir le maximum d’informations qui pourraient permettre d’identifier le ou les pyromanes responsables de l’incendie. Toute personne pouvant aider à l’avancée de l’enquête judiciaire est appelée à contacter les autorités.