Le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé le gel des principales privatisations, ce qui a fait plonger la Bourse d’Athènes de 9,2 % mercredi.
Arrivé au poste de Premier Ministre en Grèce après la victoire de la gauche radicale, Alexis Tsipras a frappé fort en annonçant l’arrêt des principales privatisations.
Fin de la privatisation du port du Pirée
En effet, le nouveau Premier ministre grec a décidé d’interrompre la poursuite de la privatisation du port du Pirée, dont la grande partie a déjà été achetée par des Chinois. Parmi les autres mesures prises par Alexis Tsipras figurent également la hausse de 200 euros du salaire minimum mensuel, la revalorisation des petites retraites et la renégociation des dettes. Enfin, il a réclamé la réinsertion de milliers de fonctionnaires licenciés.
Décision saluée sur le port
Cette mesure, très coûteuse de suspendre les principales privatisations a beaucoup impacté la Bourse d’Athènes avec une chute de 9,2% mercredi. "Nous sommes un gouvernement de salut national, nous allons restaurer le prestige de la Grèce et rétablir la dignité des Grecs", a déclaré le nouvel élu en conseil des ministres. Cette décision a été saluée sur le port par les dockers dont l’un d’eux a avoué que le port avait été bradé et que le nouveau Premier Ministre avait pris une bonne décision. "Les privatisations se faisaient dans l’intérêt de quelques Grecs seulement, il fallait que ça cesse", ajoute un autre sur le récit de Francetv Info.
Un véritable krach bancaire
Avec le discours très hostile du nouveau premier ministre aux banques, les valeurs bancaires ont chuté de 26,6 % sur la journée. Non seulement le premier Conseil des ministres d’Alexis Tsipras a fait tomber les marchés, mais il est également vécu comme une "provocation par la Troïka" qui pourrait perdre patience. En effet, l’UE, la BCE et le FMI financent la Grèce de plusieurs milliards d’euros depuis cinq ans.