La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a dévoilé les mesures prises par le gouvernement afin de faciliter l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Cette annonce faite par la ministre de la santé Marisol Touraine intervient à la veille du 40e anniversaire de la promulgation de la loi Veil sur le droit à l’avortement. La ministre Marisol Touraine a mis en avant les nouvelles mesures à appliquer visant à faciliter l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Un numéro d’appel unique
Bien que le site IVG.gouv.fr ait été lancé depuis quelques mois, l’accès à l’information sur l’avortement n’est pas toujours facile. "Les femmes vivant dans les zones rurales, par exemple, ont des difficultés à joindre un interlocuteur pouvant les conseiller. C’est pour cela que nous demandons l’ouverture d’un numéro national pour répondre à la demande d’avortement des femmes", a déclaré à RTL la présidente du planning familial Françoise Laurant. La demande a été validée par la ministre de la Santé qui a instauré une première mesure consistant à la mise en place d’un numéro d’appel unique, "sexualité, contraception, IVG". Des conseillers seront à l’écoute des femmes et prodigueront les conseils essentiels pour les informer de leurs droits, des délais à respecter ainsi que des établissements pouvant les prendre en charge.
Remboursement de l’IVG à 100%
Une autre avancée, cette fois-ci financière consiste à rembourser intégralement l’IVG soit un remboursement à 100%. Jusqu’à présent, la première consultation et l’échographie, grâce auxquelles on peut dater le début de la grossesse n’étaient pas encore remboursées. Toujours est-il que Marisol Touraine n’a pas évoqué le fameux délai de réflexion de sept jours, imposé aux femmes entre les deux consultations obligatoires. De nombreuses associations militantes estiment qu’il s’agit d’une perte de temps.
Accès facile à l’IVG par médicament
En supprimant ce délai, les patientes auraient la possibilité de choisir leur mode d’Interruption volontaire de grossesse et elles pourraient plus facilement y accéder par recours à des médicaments. Le procédé est moins lourd mais il est uniquement autorisé jusqu’à cinq semaines de grossesse, contre douze pour l’intervention chirurgicale.