Des points contacts pour aider les victimes de violences intrafamiliales ont été installés pendant le confinement dans certains centre commerciaux de l’île. C’est le cas au Port, où l’on constate une augmentation des plaintes depuis l’apparition de ces stands. La plupart du temps ce sont des proches des victimes qui alertent les associations ou les forces de l’ordre.
Depuis le début du confinement, les violences intrafamiliales augmentent dans les foyers de l’île. Selon la Préfecture, le nombre de femmes victimes de violences, en majorité conjugales, accueillies en pensions gîtes hôtel a doublé.
Les 3 SAUT (structure d’accueil d’urgence temporaire) dédiées exclusivement aux femmes victimes de violences conjugales d’une capacité totale de 22 places sont remplies.
Depuis le début du confinement, la police et la gendarmerie sont intervenues près de 700 fois pour des violences intrafamiliales.
C’est pour lutter contre ce fléau que des centres commerciaux accueillent chaque jour depuis le 16 avril des permanences de 7 associations dédiées à l’accueil, la protection et l’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales.
"Dans un premier temps on a pu constater que les appels à l’aide se tarissaient, ce qui est logique et en même temps paradoxal puisque les violences augmentent avec l’exiguité et la promiscuité avec le bourrreau domestique. Pour réagir nous avons mis en place un dispositif pour se mettre sur le chemin de ces victimes avec lesquelles nous avions du mal à avoir des contacts", explique Frédéric Rousset, administrateur du Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales (CEVIF).
"Je crois beaucoup à cette idée de convaincre les gens qu’on ne peut pas fermer les yeux et les oreilles, qu’il faut signaler. C’est une bonne chose que de signaler une personne en grave danger, que ce soit un enfant, une femme ou un homme, il faut le faire", insiste Frédéric Rousset.