Le secteur de l’emploi reste le plus pénalisé à Madagascar depuis le début de la crise politico-économique en 2009. Actuellement, moins de 5% des travailleurs malgaches ont des emplois formels et conformes à leurs diplômes. Outre les nombreuses personnes qui ont perdu leur travail, ceux qui ont encore un emploi sont dans une situation de sous-emploi ou dans le secteur informel.
Les chiffres concernant l’emploi à Madagascar sont loin d’être encourageants. De son côté, l’Institut national de la statistique (INSTAT) indique que "42% des malgaches n’ont pas de poste correspondant à leur compétence, comme les maîtrisards travaillant comme simple agent". L’Observatoire malgache de l’emploi et de la formation professionnelle révèle, pour sa part, que "l’informel touche 93% de la population active à Madagascar".
Par ailleurs, 25% des travailleurs sont toujours en situation de sous-emploi « lié à la durée du travail », précise l’INSTAT.
Dans le pays, la plupart des hauts diplômés n’ont plus accès à des postes de cadres supérieurs et doivent se contenter des offres qui leur sont proposées, même si elles sont souvent bien en dessous de leurs ambitions.
Interrogé par une chaîne de télévision privée locale vendredi dernier, le numéro un du régime transitoire malgache, Andry Rajoelina, a avoué avoir été dans l’incapacité de redresser la situation de l’emploi dans le pays.
Dans les universités malgaches, les inquiétudes sont quasi-permanentes chez les étudiants quant à leur avenir professionnel et les ambitions ne sont plus aussi optimistes.
Source : Midi Madagascar