Un engin non identifié a explosé en faisant au moins un blessé jeudi soir devant la prison de haute sécurité de Korydallos à l’ouest d’Athènes, où sont détenus plusieurs membres d’un groupe armé d’extrême gauche, a annoncé une source policière.
ATHENES (AFP) - Un engin non identifié a explosé en faisant au moins un blessé jeudi soir devant la prison de haute sécurité de Korydallos à l’ouest d’Athènes, où sont détenus plusieurs membres d’un groupe armé d’extrême gauche, a annoncé une source policière.
"Il y a eu une explosion à Korydallos après qu’un appel anonyme eut prévenu le journal Eleftherotypia et la chaîne de télévision Alter", a précisé cette source. Une jeune femme a été blessée par du verre brisé après l’explosion, a-t-elle ajouté.
La télévision publique ET1 a indiqué qu’une seconde personne avait été blessée par l’explosion, mais cette information n’était pas confirmée par la police.
L’engin explosif, dissimulé dans un sac de voyage selon les médias, avait été placé devant un mur d’une partie désaffectée de la prison.
La police a immédiatement bouclé une avenue qui longe cette prison, où sont détenus les membres du Mouvement du 17 novembre, un groupe armé d’extrême gauche qui a tué 23 personnes entre 1975 et 2000, avant sa dissolution en 2002.
Les attentats à l’explosif contre les bâtiments publics ou des intérêts commerciaux sont fréquents en Grèce mais leurs auteurs avertissent en général de l’imminence de l’explosion afin d’éviter les victimes.
En mars dernier, cependant, un jeune Afghan a été tué et sa mère et sa soeur blessées par l’explosion d’une bombe devant un institution de formation pour les fonctionnaires.
La police a récemment arrêté six personnes soupçonnées d’appartenir au principal groupe extrémiste du pays, Lutte révolutionnaire, qui avait notamment revendiqué une attaque à la roquette contre l’ambassade américaine d’Athènes en 2007.
Elle a également arrêté plusieurs jeunes soupçonnées d’être liés à la Conspiration des cellules de feu, un autre groupe d’extrême gauche connu pour incendier des bureaux et domiciles de responsables politiques.
La Grèce abrite également le groupe extrémiste Secte des révolutionnaires, qui a revendiqué le meurtre par balles d’un policier du service anti-terroriste en juin dernier à Athènes. Il est également accusé d’avoir ouvert le feu depuis une voiture sur un commissariat de police et le siège d’un groupe de télévision. Aucun membre présumé de ce groupe n’a pour l’heure été arrêté.
Secte des révolutionnaires avait émergé après que la police eut tué un jeune homme de 15 ans en décembre 2008, provoquant plusieurs semaines de violentes manifestations à travers le pays.