Une étude en laboratoire indique qu’à l’issue d’une seule dose du vaccin Pfizer/BioNTech, une personne est moins susceptible de produire des anticorps protecteurs face aux variants de la Covid-19 repérés en Inde et en Afrique du Sud, que face à celui détecté en Angleterre.
Dans un communiqué, le Francis Crick Institute de Londres, qui a réalisé ces travaux avec l’Institut national britannique de recherche en santé (NIHR), affirme : "bien que ce genre de résultats en laboratoire soient utiles (...), les niveaux d’anticorps ne suffisent pas à eux seuls à déterminer le niveau d’efficacité des vaccins". L’Institut ajoute aussi, dans des propos relayés par les médias francophones comme TV5Monde : "et des études en population réelle doivent également être menées".
L’étude, publiée dans la revue médicale The Lancet, évalue la production d’anticorps protecteurs (neutralisants) de personnes vaccinées avec le Pfizer/BioNTech. Les scientifiques ont mis des échantillons sanguins de ces personnes en présence de plusieurs souches du virus : ses premières versions (découvertes à Wuhan en Chine), le variant Alpha (variant anglais), le variant Beta (variant sud-africain) et le variant Delta (repéré en Inde).
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Le Francis Crick Institute explique qu’après une seule dose de Pfizer/BioNTech, 79% des personnes avaient "une réponse anticorps détectable contre la souche originale", mais cela tombait "à 50% pour le variant Alpha, 32% pour le variant Delta et 25% pour le variant Beta".
Emma Wall, l’une des chercheuses, explique que l’essentiel est de "s’assurer que la protection vaccinale reste suffisante pour éviter au maximum de gens d’être hospitalisés". Et que "nos résultats suggèrent que le meilleur moyen d’y arriver est d’administrer rapidement la seconde dose de vaccin".
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