Face à la recrudescence de la violence dans la cité phocéenne, le Ministre de l’Intérieur a annoncé des mesures draconiennes pour lutter contre la criminalité à Marseille.
En déplacement à Marseille dimanche, deux jours après qu’un jeune de 16 ans ait été assassiné dans un règlement de comptes lié à une affaire de gang, le Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a annoncé le renforcement des effectifs des forces de l’ordre dans la cité phocéenne. Il a alors promis la mise en place de deux unités de force mobile supplémentaires sur la ville. Avec un total de 150 hommes "spécialisés et expérimentés", les deux unités de force mobile seront déployées sur les quartiers sensibles de Marseille pour en assurer la surveillance et la sécurisation.
Les équipes d’enquête de la police judiciaire devraient également être renforcées afin de mener des investigations dans le milieu des gangs qui, depuis quelques mois, ont donné à Marseille des allures de Far West, multipliant les règlements de compte meurtriers. En effet, depuis le début de l’année, 14 règlements de compte ont été comptabilisés dans la cité phocéenne pour un total de 4 morts. Ainsi, cinq experts du renseignement viendront étoffer les services spécialisés du Service départemental d’information générale (SDIG) dès le 1er décembre. Par ailleurs, Brice Hortefeux a demandé au Groupe d’intervention régional (GIR) de passer au "peigne fin" les ressources des personnes soupçonnées de trafics de drogue. "Je demande à être personnellement informé d’ici à la mi-décembre", conclut le Ministre.
Pour rappel, le jeune homme de 16 ans a été abattu par balles aux alentours de 22h00 à la cité Le Clos La Rose, dans une cité des quartiers nord de Marseille. Les coups de feu ont été tirés depuis deux voitures à bord desquelles plusieurs personnes, armées notamment de fusils d’assaut kalachnikov, ont arrosé l’adolescent qui a reçu au total 7 balles. Dans la fusillade, un jeune garçon de 11 ans a également été grièvement blessé par balles au dos, au bras et à la jambe. Son pronostic vital n’est pas engagé.