Les réseaux sociaux s’embrasent face à cette nouvelle tendance incarnée par les "Dinks". Cet acronyme signifiant "dual income, no kids" (traduit double revenu, sans enfants) regroupe ces couples qui affichent fièrement leur statut, c’est-à-dire gagner un double salaire et faire le choix de vivre sans enfants.
L’acronyme Dinks est devenu viral sur les plateformes sociales, suscitant des débats passionnés entre les partisans de ce choix de vie et les détracteurs. Mais qui sont les Dinks en vrai ? Devenus de véritables stars sur les réseaux sociaux, les Dinks représentent des couples qui ont fait le choix délibéré de ne pas avoir d’enfants tout en bénéficiant de revenus confortables. Tiktok en particulier a été le théâtre de la propagation du phénomène. Le hashtag #Dink a généré pas moins de 350 millions de consultations, et près de 170 000 publications alimentent la discussion sur Instagram.
D’un côté, les admirateurs applaudissent leur liberté de vivre sans les responsabilités de la parentalité. Persuadés que la vie est plus belle sans enfants, les Dinks se vantent de profiter de nuits complètes, de voyages spontanés et d’une concentration sur la carrière.
L’influenceuse marketing, Debbie Friez, se présente comme une Dink convaincue depuis plus de 20 ans, affirmant clairement une vie épanouissante sans enfants, sans aucun regret. Plus fervents dans leur soutien, certains internautes expriment leur approbation de manière passionnée. Un tweet publié en décembre dernier sur le compte Childfree Confessions va jusqu’à affirmer : "La vie est déjà suffisamment exigeante sans la compliquer volontairement. #Dink."
D’un autre côté, les détracteurs parlent de ces couples comme étant des égoïstes et des individualistes. Ce choix de vie suscite des critiques virulentes et notamment de la part du magnat Elon Musk : "Il y a une moralité épouvantable chez les personnes qui refusent délibérément d’avoir des enfants. Elles exigent en fait que les enfants des autres prennent soin d’eux pendant leur vieillesse. C’est foutu !", affirme-t-il sur son propre réseau social X.
Au-delà de la liberté proclamée par les "Dinks", l’aspect financier prend également une place prépondérante dans la discussion. Le coût de l’éducation d’un enfant aux États-Unis jusqu’à l’âge de 18 ans, évalué à 237 482 dollars, soit près de 217 000 euros selon CBS News, est souvent évoqué pour justifier ce choix de vie.
En même temps, la société contemporaine, marquée par un mariage moins fréquent et de plus en plus tardif, voit émerger une nouvelle norme avec l’augmentation des couples sans enfant. Rappelons qu’un récent sondage réalisé par le centre de recherches Pew en 2021 a révélé qu’une part significative de la population américaine, soit 44 % des 18-49 ans, refuse catégoriquement l’idée d’avoir des enfants, un chiffre en nette hausse par rapport aux 7 % enregistrés en 2018.
Ces réactions passionnées, qu’elles viennent des admirateurs ou des détracteurs, nous plongent dans un débat sociétal plus large centré sur l’évolution des aspirations individuelles. Amplifié par les médias sociaux, le phénomène Dink offre un regard perspicace sur la manière dont les choix de vie contemporains sont influencés et contestés. Au-delà de la dualité entre liberté et égoïsme, cette tendance incite à réfléchir profondément sur la redéfinition du bonheur, la diversité des priorités et les nuances des choix de vie dans notre société en pleine mutation.
Source : Cnews
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