Cette subvention, accordée par le gouvernement comorien, a pour objectif d’éviter la hausse de ces deux produits stratégiques très consommés par la population : le pain et le riz ordinaire.
Le gouvernement comorien veut alléger les dépenses des ménages. Deux mesures ont été alors prises ces dernières semaines pour éviter la hausse du prix du pain et celui du kilo du riz à 600 francs (1,2 euro). A cet effet, les autorités comoriennes ont décidé de subventionner ces deux produits stratégiques très consommés par la population comorienne. Les techniciens du ministère de l’Economie annoncent un milliard six cent millions de francs comoriens, soit 3,4 millions d’euros. Sur cette somme, 400 millions de francs (814 000 euros) comoriens seront alloués aux boulangers et 1,2 milliard à l’ONICOR. "Ce sont des mesures immédiates. Il y aura prochainement une évaluation qui nous permettra de savoir ce qu’il faut faire sur le moyen terme", a expliqué Abdou Nassur Madi, le directeur général de l’Economie et du Commerce sur le récit du Journal de Mayotte.
En ce qui concerne le pain, produit très consommé aux Comores, une discussion a été menée avec les principaux boulangers du pays pour éviter toute hausse de la baguette. "Nous avons travaillé avec les boulangers. Nous sommes là pour officialiser le compromis obtenu", avait souligné le ministre de l’Economie, Ahmed Ali Bazi, assurant que "tout sera fait pour empêcher une hausse du prix du pain". La deuxième subvention annoncée permet d’éviter un prix du kilo de riz à 600 francs, un seuil jamais atteint depuis 1975. Le prix du kilo du riz ordinaire a toutefois augmenté de plus de 35%, passant de 300 francs comoriens (0,61 euro) à 400 francs (0,81 euro. Le gouvernement a alors décidé de renoncer à la taxe unique que l’Office national d’importation et de commercialisation du riz (ONICOR) devrait payer. Cette dernière réceptionne en moyenne 60 000 tonnes de riz chaque année pour 2,4 milliards de taxes versées à l’Etat.
Après la hausse des prix des produits pétroliers, les prix des denrées ont explosé aux Comores. Face à l’inflation qui tenaille le quotidien de la population, les services en charge du contrôle des prix sont vivement critiqués. Les commerçants fixent leur prix à leur guise, à cause de la hausse des taxes. En conséquence, ils répercutent lesdites taxes sur les denrées.
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