Selon le bilan du ministère de l’Intérieur au début de cette année, le nombre d’agressions physiques a de nouveau augmenté en 2021 par rapport à 2020. Les diverses restrictions de liberté mises en œuvre dans le cadre de la crise du Covid-19 n’ont eu aucunement impact sur la baisse des indicateurs de délinquance. Les incivilités, les agressions, les violences sexuelles, les vols, ou encore les rodéos urbains, se sont produits en France à un niveau plus haut que jamais. De ce fait, face à ce climat d’insécurité, de nombreux Français ont décidé, dans l’amertume, de quitter un pays "qu’ils ne reconnaissent plus".
Un bilan accablant ! C’est ce que rapporte le ministère de l’Intérieur sur la délinquance pour l’année 2021. Par rapport à 2020, le nombre de victimes de coups et blessures volontaires "a fait un bond de 12 %", d’après Les Échos. Une hausse bien plus importante que celles constatées en 2020 et 2019, respectivement de 1 % et 8 %. Ce sont surtout les agressions sexuelles qui ont explosé en 2021. Les policiers et gendarmes ont enregistré un tiers de plaintes de plus qu’en 2020 pour ce motif, pour un total de 75 800 selon une source auprès du ministère de l’Intérieur. Une augmentation de 32% a été constatée parmi les victimes de viols et de tentatives de viols, et ce, quasiment au même rythme que celui des victimes de harcèlements sexuels et d’autres agressions du même ordre (+33 %).
Il convient également d’évoquer le développement de la pratique dite du "rodéo urbain". Pour ce délit, en 2021, on observe une hausse des condamnations de 40% par rapport à 2021.
Selon toujours les chiffres communiqués par le ministre de l’Intérieur le 17 août dernier, plus de 2 200 personnes ont été interpellées et 1 800 scooters et motos ont été saisis depuis le début de l’année pour des "rodéos urbains", davantage que l’année précédente. Un fléau qui gêne la vie des riverains et qui a déjà conduit au décès de plusieurs Français.
Si c’est une pratique pénalisée par la loi, comment expliquer l’ampleur sans cesse croissante du phénomène ? "Un des éléments de réponse tient à ce que la confiscation du véhicule n’est, en réalité, pas toujours effective", d’après la journaliste Charlotte d’Ornellas. De plus, il existe des moyens de contourner cette confiscation. Si la personne qui effectue un rodéo ne s’avère pas être le propriétaire du véhicule saisi, et si son propriétaire réel le réclame auprès de la fourrière, où il a été déposé par la police judiciaire, en clamant son ignorance à propos du délit commis avec ce véhicule, alors ce dernier pourra facilement le récupérer.
D’après les informations de France Soir, ce bilan du ministère de l’Intérieur met mal à l’aise Gérald Darmanin. Le média se souvient de son célèbre intervention avec Apolline de Malherbe sur BFM TV le 8 février dernier. Pointant du doigt "l’explosion" des violences, elle lui questionnait : "Est-ce que vous ne vous êtes pas réveillé un peu tard ?". Agacé, le ministre avait répliqué en taxant cette présentation de "discours populiste". Son interlocutrice lui soulignait alors qu’il s’agissait des chiffres venant de son propre ministère.
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