Des élèves musulmanes de l’Emmauscollege de Rotterdam aux Pays-Bas ont qualifié de blasphématoire une caricature en hommage à "Charlie Hebdo" à la suite des attentats de 2015.
Un enseignant d’un collège de Rotterdam aux Pays-Bas a subi des menaces sur les réseaux sociaux à cause d’une caricature en hommage à "Charlie Hebdo". Il a en effet affiché le dessin au mur de sa salle de classe. La caricature signée Joep Bertrams montrait un homme, portant un t-shirt à l’effigie de l’hebdomadaire français. Il avait la tête décapitée, et tirait la langue à un djihadiste. Des élèves musulmanes de l’Emmauscollege ont aussitôt réagi en jugeant la photo de blasphématoire alors que l’établissement a rendu hommage lundi 2 novembre à Samuel Paty, rapporte RTL citant une information du quotidien NRC.
Une photo du dessin a été largement partagée sur Instagram. "Si cela n’est pas supprimé très rapidement, alors nous nous occuperons de cela différemment", a commenté un internaute. Le ministère public et les forces de l’ordre ont rapidement réagi à ces propos en annonçant l’ouverture d’une enquête pour en retrouver ses auteurs. Selon les mêmes sources, l’enseignant était obligé de se cacher après avoir reçu ces menaces. "Le harcèlement et les menaces contre les enseignants ne peuvent en aucun cas être tolérés et nous nous opposons fermement à cela", a souligné le ministre néerlandais de l’Éducation Arie Slob. Il a précisé que l’établissement a porté plainte, car la décapitation de Samuel Paty représentait une "prise de conscience" pour nous tous.
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