La ministre déléguée à l’Intérieur, Marlène Schiappa, a déploré lors d’un déplacement à Guyancourt (Yvelines) que le premier confinement était un "terreau hélas propice aux violences conjugales".
La plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a observé une hausse de 15 % des appels de victimes depuis le deuxième confinement le 30 octobre. Cette triste conclusion a été annoncée, mardi 17 novembre, par la ministre déléguée à l’Intérieur, Marlène Schiappa. "Même s’il est encore trop tôt pour dire que les signalements exploseront à nouveau (...) on constate déjà une hausse des signalements à cette plateforme de l’ordre d’environ 15%", a-t-elle déclaré lors d’un déplacement à Guyancourt (Yvelines) sur le site "police" de la plateforme.
Le site de Guyancourt fonctionne 24h/24 et sept jours sur sept. Au total, 30 policiers sont mobilisés sur la plateforme, dont 12 nouvelles recrues fin octobre en prévision du confinement. La principale mission de ces agents est d’être à l’écoute des victimes de violences conjugales qui peuvent garder l’anonymat. Ils ont la possibilité de les orienter vers un commissariat ou une brigade de gendarmerie où ils peuvent déposer une plainte. En cas de refus, elles peuvent se tourner vers des associations spécialisées. Dans le cas d’une menace immédiate qui pèse sur une personne, une patrouille de police peut intervenir directement sur place.
La ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes Elisabeth Moreno, présente avec son homologue chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet, a également commenté cette hausse du nombre de victimes de violences conjugales. Selon ses explications, le certificat ou l’attestation n’étaient pas obligatoires pour les femmes pendant la période de confinement pour quitter le domicile conjugal en cas de violences. Les victimes peuvent également appeler la ligne téléphonique dédiée, le 3919, gérée par la Fédération nationale Solidarités femmes (FNSF).
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