"Nouveau continent" versus "Vieux continent" : c’est l’impression que donne cette interpellation du New York Times.
Pour le New York Times, l’Etat français s’est ridiculisé. La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-belkacem, toutefois se range derrière la décision de l’établissement scolaire d’où est venu la polémique. Le numéro un de l’Education nationale affirme que c’est l’attitude en général de la lycéenne qui a été sanctionné et non la jupe.
"Dans la majorité des démocraties occidentales, la séparation de l’Eglise et de l’Etat signifie que les citoyens sont libres de pratiquer leur religion comme ils l’entendent (...) tant qu’ils ne portent atteinte à aucun autre groupe, écrit ainsi le comité éditorial. En France, toutefois, la conception de la laïcité y est si sévère qu’il ne s’agit plus de protéger les croyances de chacun, mais d’imposer un style de vie défini comme laïc - et le plus souvent ce sont les nombreux musulmans du pays qui sont visés", peut-on lire à travers les lignes du journal newyorkais.
Le New York Times affirme que la France a une idée rétrograde de la laïcité et qu’elle devrait mettre à jour cette dernière en acceptant l’idée que la pluralité des religions est une réalité.
L’adolescente à l’origine du brouhaha se nomme Sarah, 15 ans. Elle s’est vue refuser l’accès à son collège à cause de sa jupe longue qui a été jugée comme étant un "signe ostentatoire d’appartenance religieuse". L’élève de 3ème a été renvoyée chez elle à deux reprises, les 16 et 25 avril, à cause de cette jupe noire qui serait "trop longue pour respecter la loi sur la laïcité", estime ainsi la principale du collège Léo Lagrange, à Charleville-Mezières, Maryse Dubois.