Résultant de la fusion de la prime pour l’emploi et du RSA-activité, la prime d’activité a été votée à l’Assemblée nationale dans la nuit de jeudi à vendredi.
La prime d’activité, intégrée dans le projet de loi sur le dialogue social et l’emploi, fera l’objet d’un vote solennel dans l’hémicycle ce mardi 2 juin.
Soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs modestes
A partir du 1er janvier 2016, la prime pour l’emploi (PPE) et le volet "activité" du revenu de solidarité active (RSA) seront remplacés par la prime d’activité. Cette dernière a pour objectif d’inciter l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs modestes et elle sera ouverte aux jeunes actifs à partir de 18 ans. Versée aux salariés touchant jusqu’à 1,2 Smic soit 1 400 euros, la prime sera déclenchée dès le premier euro de revenu d’activité. La prime d’activité concernera plus de 5,6 millions d’actifs et son accès a été étendu en commission aux étudiants et apprentis qui perçoivent 0,78 Smic durant au moins trois mois.
Quelques retouches pas les députés
Le dispositif a connu quelques retouches par les députés qui stipulent entre autres que la prime d’activité sera "incessible et insaisissable", comme d’autres prestations telles que le RSA actuellement, afin de garantir son versement au bénéficiaire. "Ce sera un signe de notre soutien à la reprise ou au maintien dans l’emploi pour les travailleurs les plus modestes", a indiqué le chef de file des socialistes de la commission des Finances, Dominique Lefebvre sur les propos de 20 Minutes ce vendredi.
"Une nouvelle prestation" et "un mécanisme ambitieux"
Succédant au ministre du Travail François Rebsamen pour l’examen des ultimes articles du projet de loi, la ministre des Affaires sociales Marisol Santé prône "une nouvelle prestation" et "un mécanisme ambitieux". La ministre rejette par ailleurs "la réponse à l’ensemble des situations sociales existant dans notre pays", touchant à la pauvreté ou aux étudiants et apprentis.