En utilisant la photo d’un mannequin pour séduire des femmes sur des sites de rencontres, un sexagénaire de 68 ans s’est fait démasqué et a été mis en examen.
Avec son profil publié sur plusieurs sites de rencontres, le faux play-boy du web attirait de nombreuses femmes en quête de l’homme idéal.
Un rapport sexuel dans l’obscurité, et les yeux bandés
En plus d’un physique de rêve, l’homme caché sous le pseudonyme d’Anthony Laroche se décrivait également comme un homme intelligent, sensible et à la fois viril, bref le portrait robot que de nombreuses femmes recherchent. Pour éviter de se faire démasquer, le sexagénaire proposait à ses partenaires un rapport sexuel dans l’obscurité, et les yeux bandés. Un stratagème qu’il a utilisé depuis 2009 mais qui a pris fin le 17 mars où le parquet de Nice a ordonné son placement en garde à vue. L’homme mis en examen par un juge d’instruction a toutefois assuré qu’il s’agissait de rencontres "piquantes" avec des femmes "excitées" par son "scénario". De son côté, le parquet de Nice a déclaré qu’il s’agit de "viols par surprise".
Un jeu comme dans "Cinquante nuances de Grey"
Une de ses conquêtes, une femme âgée d’environ quarante ans a déposé plainte en expliquant que le faux play-boy du web voulait lui faire "un jeu comme dans Cinquante nuances de Grey pour avoir plus de ressenti et être plus excité". Après les premiers ébats, espérant apercevoir un "jeune et bel homme, châtain aux yeux bleus", la victime a allumé la lumière de la chambre. A sa grande surprise, elle avait en face d’elle un homme d’environ 65 ans avec des lunettes, un peu dégarni sur le dessus, et des rides bien marqués. "Il ne correspondait absolument pas à la photo. J’ai eu un sentiment de dégoût total", a-t-elle lâché sur le récit du Parisien ce lundi.
Des photos intimes de 200 femmes différentes
La plainte de cette femme s’ajoute à trois autres déposées en 2009, 2013 et 2014 et avec cette confession, la brigade criminelle procèdera au recoupement de cette histoire. "Il est établi qu’il était en contact avec 342 femmes dans toute la France, dont 143 dans son département, et possédait des photos intimes de 200 femmes différentes", a relevé un proche du dossier. En garde à vue, le sexagénaire est passé aux aveux en déclarant avoir usurpé une photo d’un mannequin pour séduire plus de femmes et préserver son anonymat. Pour conclure, l’usurpateur a défendu son acte en disant : "je voudrais rajouter que certaines femmes ont un brin de folie, et qu’elles aiment bien les hommes qui les surprennent".