Dès 5h30 ce matin, les pilotes du Dash-8 étaient prêts à décoller pour larguer des tonnes d’eau au-dessus de la forêt du Maïdo. Bien que l’incendie soit circonscrit depuis hier, il n’est pas question de relâcher la vigilance qui s’impose. Les sols sont chauds, une reprise du feu est possible à tout moment, d’où l’importance capitale de l’avion bombardier d’eau Dash-8.
Ce matin, le Piton Maïdo était dégagé : en l’absence de masse nuageuse, le Dash-8 a pu enchaîner les rotations au-dessus de la zone sinistrée où plusieurs points chauds suscitent une haute surveillance et l’intervention du bombardier d’eau.
Ce géant des airs a donc pu remplir sa mission pendant plusieurs heures d’affilée : entre deux ravitaillements, le Dash-8 est capable de larguer deux fois cinq tonnes d’eau, soit dix tonnes par rotation. Entre 6h30 et 10h30, pas moins de dix rotations ont été assurées ! Une sacrée performance pour ce géant des airs dont l’approvisionnement prend seulement quelques minutes, huit précisément.
A bord, l’ambiance est particulièrement studieuse, la communication avec les pilotes d’hélicoptère qui ouvrent le champs ne s’arrête pas. La prudence s’impose avant chaque largage car au sol, plus de 400 hommes sont sur les lieux. Militaires, pompiers, agents de l’ONF (...) : les moyens déployés à terre sont toujours aussi importants car une fois encore, les sols sont toujours chauds et la plus grande vigilance s’impose.