Devant l’ampleur de l’incendie qui sévit depuis quatre jours sur le site du Maïdo, la commune de Trois-Bassins a signé un arrêté incitant les agriculteurs à mettre leurs retenues d’eau à la disposition des soldats du feu. Bien que fortement impactés par cette mesure, les éleveurs apportent néanmoins tout leur soutien aux secours en action depuis lundi.
Le va-et-vient des hélicoptères dans le ciel, le ballet des camions de pompiers le long des sentiers en feu et cette fumée visible à plusieurs kilomètres qui témoigne de la force de l’incendie ravageur de la forêt du Maïdo. Depuis quatre jours, les éleveurs sont aux premières loges de l’affairement des secours.
Le vent particulièrement violent a favorisé la progression des flammes ces derniers jours, forçant ainsi les hommes déployés sur la zone sinistrée à multiplier les interventions (près du village de Roche Plate notamment et au niveau de la route du Maïdo).
Dans un arrêté diffusé hier, la commune de Trois-Bassins appelait les agriculteurs installés dans les hauteurs de la ville à ouvrir leurs retenues collinaires aux hélicoptères bombardiers d’eau. Si certains se montraient inquiets quant aux conséquences de cette mesure, la plupart des éleveurs à l’image d’Alexandre Thomas réalisent l’urgence de la situation. Cet exploitant dont les terres se situent à 1300 mètres d’altitude dispose de deux réservoirs d’une capacité de 2000 m3 chacun. Deux réservoirs dans lesquels les hélicoptères sont venus s’approvisionner ce jeudi.
La mairie de Trois-Bassins concentre tous ses efforts afin de faciliter au mieux l’intervention des militaires dépêchés sur les lieux de l’incendie. Depuis ce matin, les pompiers réunionnais bénéficient du renfort des militaires issus de la métropole et de Mayotte. L’aide de ces gendarmes d’élite, spécialisés dans la lutte contre le feu s’avère très précieuse. Ce soir, les hommes pourront se reposer au gîte des Tamarins, transformé pour la circonstance en dortoir.
Pour apaiser les inquiétudes tenaces de certains éleveurs, la commune de Trois-Bassin s’est montrée rassurante, affirmant qu’une fois la crise passée, les différentes retenues collinaires seraient ré-alimentées.