L’opposition frontale entre Thierry Robert et son prédécesseur connait un nouvel épisode. Soupçonné de délit de concussion, Jean-Luc Poudroux comparait aujourd’hui aux côtés de son chauffeur, devant les juges du tribunal correctionnel. Au coeur de cette bataille politico-judiciaire, un terrain communal qui aurait été cédé au chauffeur de l’ancien maire de Saint-Leu sans jamais être payé. Ce matin, le Parquet a requis 18 mois de prison avec sursis et 40 000 euros d’amende à l’encontre de Jean-Luc Poudroux. L’ancien maire de Saint-Leu risque également un an d’inéligibilité. Concernant Maxime Turban, le Parquet a requis 9 mois de sursis simple et 10 000 euros d’amende. Le délibéré sera rendu le 12 novembre prochain.
Jean-Luc Poudroux comparait ce jour devant les juges du tribunal correctionnel. L’ancien 1er magistrat de la ville de Saint-Leu aurait en effet permis à son homme de confiance Maxime Turban de faire l’acquisition d’un terrain communal en 2003. Si cette largesse a nourri les plus vives critiques au sein de la majorité actuelle, c’est le non-paiement de la parcelle de 1000 m2 située dans le quartier de la Salette, et le manque à gagner enregistré par la mairie qui seront au coeur de l’audience d’aujourd’hui.
Ce matin, le Parquet a requis 18 mois de sursis simple à l’encontre de l’ancien maire de Saint-Leu ainsi qu’une amende de 40 000 euros. Le Parquet s’en reporte également sur le prononcé d’une peine d’inéligibilité d’un an contre Jean-Luc Poudroux. Concernant Maxime Turban, le Parquet a requis 9 mois de sursis simple et 10 000 euros d’amende.
Alors que Thierry Robert, actuel maire de Saint-Leu avait déposé une plainte à l’encontre de Jean-Luc Poudroux pour détournement de fonds publics, la commune s’est elle aussi constituée partie civile. Le chauffeur de l’ancien maire saint-leusien ne s’était pas acquitté de la somme de 35 000 euros, prix estimé de la parcelle de terre à l’époque de son acquisition en 2003. Trois ans plus tard et alors que de nombreux travaux avaient été effectués pour embellir la case, la somme n’avait toujours pas été versée. Aujourd’hui le préjudice pour la commune aurait atteint les 200 000 euros.
Jean-Luc Poudroux est accusé par le maire en place de s’être montré trop conciliant avec son homme de confiance. Pour l’élu de droite, cette couverture médiatique est loin d’être opportune, lui qui préparait son retour sur la scène politique locale. Jean-Luc Poudroux risque une peine d’éligibilité dans cette affaire. Il devra patienter jusqu’au 12 novembre prochain, date à laquelle tombera le délibéré.