Au lendemain du vote définitif du Parlement du projet de loi, es syndicats appellent ce jeudi à une nouvelle journée de grève et de manifestations. En métropole, 270 manifestations sont programmées cet après midi.
Malgré l’adoption définitive de la réforme des retraites par le Parlement, l’Intersyndicale n’entend pas s’avouer vaincu malgré une mobilisation qui s’annonce moins importante que les précédentes. En effet, ces derniers jours, les grèves reconductibles entamées depuis le 12 octobre perdent de plus en plus de leur superbe. Dans le secteur pétrolier, le nombre de raffineries ayant voté pour une reprise du travail est passé à 7 mercredi. Par ailleurs, le nombre de dépôts de préavis de grève dans les réseaux de transport urbain pour cette journée est bien loin du pic du 12 octobre dernier. Ainsi la SNCF prévoit pour jeudi des perturbations limitées avec en moyenne 8 TGV en circulation sur 10, 6 trains sur 10 pour le Transilien et le TER, un train sur deux pour les Corail et un service international normal. Toutefois, le trafic aérien sera plus perturbé avec un programme de vols réduit de 50% à Orly et de 30% dans les autres aéroports.
"Notre objectif n’est pas de battre des records", indique alors Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, conscient de l’effritement apparent du mouvement. "Nous assisterons encore à un bon niveau de mobilisation, qui montrera que le sentiment de révolte n’a pas diminué", espère néanmoins le syndicaliste qui martèle que "l’affaire n’est pas finie". "Contrairement à ce que pense le gouvernement, on ne s’approche pas de la sortie du conflit avec l’adoption de cette réforme par le Parlement", prévient Bernard Thibault en réponse à la droite qui estime avoir gagné le bras de fer avec les syndicats.
Quoiqu’il en soit, l’intersyndicale a d’ores et déjà fixé un nouveau rendez-vous le samedi 6 novembre. Selon l’Elysée, la promulgation de la loi par le Président devrait intervenir à la mi-novembre après le passage du texte devant le Conseil constitutionnel saisi par la gauche.