Plus de 2 500 stations-service sur les 12 500 que compte la France sont en rupture de stock de carburant ce jour et l’approvisionnement se fait rare et de manière inégale. La situation est telle que le Ministère a activé le Centre interministériel de crise pour gérer la pénurie de carburant qui commence à se faire lourdement sentir.
Alors que les 12 raffineries que compte le pays sont encore et toujours en grève, le nombre de dépôts de carburants bloqués par les manifestants ne cessent d’augmenter. Ainsi, le nombre de stations touchées par un manque de carburant s’élève aujourd’hui à 2 600. De son côté, l’Union française de l’industrie pétrolière (Ufip) table toujours sur le précédent constat qui avance un chiffre global de 1 000 à 1 500 stations. Par ailleurs, les automobilistes ont remarqué que les prix à la pompe ont légèrement augmenté en France. Le prix du gasoil a progressé de 0.69% pour atteindre 1.1692 euro le litre vendredi en moyenne tandis que lesuper sans-plomb 95 a augmenté de 1.34% à 1.3544 euro par litre et le super sans-plomb 98, 1.41% à 1.3867 euro le litre. Le Ministère de l’Economie a toutefois annoncé avoir demandé à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes de surveiller les prix pour prévenir des hausses non justifiées.
Face cette situation, le Centre interministériel de crise a été mis en place lundi. Présidé par le Ministre le l’Intérieur Brice Hortefeux, il aura pour action de coordonner l’action des différents services de l’Etat visant à assurer la pérennité du ravitaillement en carburant. Les départements concernés sont notamment l’Economie, l’Energie, l’Ecologie et l’Intérieur.
Pour rappel, les syndicats du secteur ont déjà annoncé qu’ils étaient prêts à aller jusqu’au bout "jusqu’à ce que le gouvernement retire sont projet de loi.