Jeudi s’est ouvert Yvan D. et Matthias S. devant la Cour criminelle. Les deux hommes ont été condamnés à dix ans de réclusion criminelle pour avoir battu à mort leur ami en janvier 2018 à Saint-Louis.
Âgés de 24 ans, Yvan D. et Matthias S. se retrouvaient devant la Cour criminelle.
Les deux Saint-Louisiens étaient jugés pour violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils ont été condamnés à dix ans de réclusion criminelle.
St-Louis : une marche blanche pour Samuel
Jusqu’alors inconnus de la justice, les deux dalons auraient commis l’irréparable le 19 janvier 2018.
Au cours d’une soirée organisée par Samuel C.-M. dans la maison des jeunes située à Bois-de-Nèfles-Coco Saint-Louis, "une provocation" met le feu aux poudres, sur fond d’alcool. Un ralé-poussé oppose la victime, âgée de 31 ans, à Yvan D. Après un échange de coups, le trentenaire se retrouve au sol.
L’altercation aurait pu en rester là. Mais à ce moment que Matthias S. serait intervenu pour asséner deux coups de pied au visage de la victime. Laissé pour mort, arrêt cardio-ventilatoire, (ACR) Samuel C.-M. est finalement transféré à l’hôpital, souffrant de nombreux traumatismes. Des séquelles importantes qui ne lui laissent aucune chance. Il meurt le lendemain.
Lors de leur garde à vue, les deux suspects nient toute volonté de tuer. Mais le témoignage de personnes présentes sur les lieux du drame donnent une toute autre version. Les deux comparses se seraient littéralement acharnés sur leur victime.
La Réunion fait partie des 7 régions à expérimenter la Cour criminelle. Celle-ci se penche sur les dossiers des criminels qui ont commis des méfaits passibles de 15 à 20 ans de prison.
Ces mêmes accusés sont habituellement jugés devant la Cour d’Assises. Le ministère de la Justice espère désengorger cette instance judiciaire grâce à cette nouvelle cour.
La grande différence pour les criminels est que la Cour criminelle, contrairement à la Cour d’assises, ne fera pas participer les Réunionnais.
Lorsqu’un crime est jugé devant la Cour d’Assises, 12 personnes du monde civil viennent donner leur avis et condamner ou relaxer l’accusé.
