La Cour criminelle ouvre ce lundi pour la première fois. Il s’agit d’une manière expérimentale de tenir les procès de certains criminels.
La Réunion fait partie des 7 régions à expérimenter la Cour criminelle. Celle-ci se penche sur les dossiers des criminels qui ont commis des méfaits passibles de 15 à 20 ans de prison.
Ces mêmes accusés sont habituellement jugés devant la Cour d’Assises. Le ministère de la Justice espère désengorger cette instance judiciaire grâce à cette nouvelle cour.
La cour criminelle est une nouvelle mesure de la réforme de la Justice. Il s’agit pour l’instant d’une expérimentation qui durera trois ans.
Ses objectifs sont de faciliter et accélérer le jugement des crimes pour désengorger les cours d’assises.
Cette cour jugera donc les crimes punis de 15 ou de 20 ans de réclusions. Par exemple les viols ou encore les actes de torture et de barbaries. Les accusés dans ces affaires seront présentés devant la Cour criminelle.
La grande différence pour les criminels est que la Cour criminelle, contrairement à la Cour d’assises, ne fera pas participer les Réunionnais.
Lorsqu’un crime est jugé devant la Cour d’Assises, 12 personnes du monde civil viennent donner leur avis et condamner ou relaxer l’accusé.
"Aujourd’hui, on prend les Réunionnais pour des cobayes. L’expérimentation contient la discrimination, on devrait juger tout le monde de la même façon."
"À partir de lundi, la Cour criminelle jugera des faits qui relèveront des condamnations possibles de 15 à 20 ans. 60% constituent les affaires d’ordre sexuel."
"Comment se fait-il que pour des faits de même nature, des personnes soient jugées différemment ? J’espère que la réforme n’aboutira pas et qu’on reviendra au format original avec la population."