Washington prend au sérieux la menace que constitue l’Etat islamique (EI). Il a échafaudé une stratégie afin de le neutraliser, en mobilisant des pays arabes.
On est à la veille de la commémoration du 11 septembre. Barack Obama a choisi cette date pour présenter aux Américains son plan pour neutraliser la menace islamiste qui plane sur l’Occident, concrétisée par l’avancée de l’Etat islamique en Irak.
Si l’annonce solennelle de la stratégie se fera ce soir, depuis la Maison Blanche, il a mandaté le secrétaire d’Etat John Kerry pour une mission en Jordanie. Ce qui permettra de mettre sur pied son plan pour mâter le terrorisme islamiste. "Je veux que les Américains comprennent la nature de la menace (...) et qu’ils soient confiants dans le fait que nous serons capables d’y faire face", a-t-il clamé.
D’après le président américain, la frappe aérienne sur les djihadistes n’est qu’une première phase après laquelle il y aura une autre étape plus conséquente. Il a précisé toutefois que l’envoi de soldats américains pour des combats au sol est hors de considération.
John Kerry s’envolera après Amman pour l’Arabie Saoudite où s’en suivront ce jeudi des pourparlers avec les chefs de la diplomatie de la Jordanie, l’Irak, l’Egypte, la Turquie ainsi que d’autres pays arabes. Cette réunion a pour ordre du jour essentiel "la question du terrorisme dans la région, des organisations extrémistes et des moyens de les combattre", selon l’agence officielle saoudienne SPA.
La percée de l’EI dans le nord de l’Irak et son incursion dans le conflit syrien inquiètent les gouvernements occidentaux, les pays arabes et l’Iran. Ces Etats voient en l’EI une menace avec leur intention d’instaurer un régime islamique dans la région du Moyen-Orient.