Ce lundi 14 novembre, l’Union européenne a décidé d’infliger de nouvelles sanctions contre le régime syrien en particulier à l’encontre de 18 hauts dirigeants du pays, essentiellement des militaires, a révélé aux médias une source diplomatique. Un gel des prêts européens en Syrie a également été décidé en raison de la poursuite de la répression.
Les nouvelles sanctions européennes surviennent après la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie. L’Union européenne a agité la menace de sanctions contre le régime de Bachar al-Assad alors que l’organisation panarabe a fait savoir son intention de procéder à "la mise en place d’un mécanisme pour protéger les civils en Syrie". Des experts de la Ligue se réunissent aujourd’hui au siège de l’institution au Caire (Egypte) pour discuter de cette question. Les sanctions européennes visant 18 personnalités syriennes concernent un gel d’avoirs et une interdiction de visa en Europe.
Depuis le début de la révolte populaire, l’UE a déjà pris des mesures similaires à l’encontre de 56 personnes en Syrie jugées responsables de la répression. Elle a aussi gelé les avoirs de 19 organisations ou entreprises soupçonnées de servir les intérêts du pouvoir en place à Damas, parmi lesquelles la Commercial Bank of Syria (CBS).
Ce lundi 14 novembre, l’Union européenne a aussi décidé de geler des crédits de la Banque européenne d’investissement (BEI) en Syrie, d’après un diplomate européen. Ces nouvelles sanctions se traduisent par la suspension de tout nouveau crédit de la BEI, ainsi que le gel du versement de toute nouvelle tranche des crédits en cours et l’arrêt de toute assistance technique (financement d’études de faisabilité, audits etc.)
Selon le dernier bilan établi par le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, la répression des manifestations antigouvernementales en Syrie a déjà fait plus de 3.500 morts.