En appel, le verdict a été plus sévère. Jeudi 4 avril, un ancien juge d’instruction de Mayotte a été condamné à dix ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Val-de-Marne pour le viol d’une jeune femme survenu après une soirée dans un bar mahorais en 2014.
Hakim Karki avait été jugé en première instance à Paris en décembre 2022, où il avait écopé d’une peine de huit ans de prison. Son procès en appel s’est déroulé à huis clos, et il a été autorisé à comparaître libre. Après 12 heures de délibéré, la cour a reconnu jeudi la gravité des faits, notamment deux viols commis sur une jeune femme avec qui il avait peu de liens. La cour a estimé que les "déclarations de la victime ont été jugées circonstanciées, constantes et sincères tout au long de la procédure", rapportent les médias nationaux comme Le Figaro. La cour a aussi rappelé qu’Hakim Karki avait précédemment enquêté sur des affaires de viol à Mayotte. À la fin de l’audience, la défense n’a pas fait de commentaire. Quant à la victime, S., elle a exprimé son soulagement à l’annonce du verdict.
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Après presque une décennie, l’affaire a mis en opposition deux récits divergents de la nuit du 1er au 2 juillet 2014. Hakim Karki fréquente le restaurant Caribou à Mamoudzou, où il se retrouve avec deux jeunes femmes, dont S., enseignante et professeure de danse. Il accepte de raccompagner S. chez elle en raison du contexte sécuritaire défavorable à Mayotte pour une femme seule la nuit. L’ancien juge affirme que S. a initié une relation sexuelle sauvage dans sa voiture, tandis que la cour rejette les tentatives de décrédibilisation de la victime. S. déclare avoir été forcée à une fellation pendant le trajet et violée à nouveau chez l’accusé.
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