Des habitants du sud de Mayotte, notamment ceux de Mzouazia, qui attribuent la hausse de l’insécurité à la présence des étrangers en situation irrégulière, demandent le départ immédiat de ces derniers. Depuis hier, la situation est très tendue sur place.
Cette tension remonte à plusieurs jours. Dans la nuit de vendredi à samedi, un magasin de matériels hi-fi a été cambriolé. Une plainte a été par la suite déposée, provoquant des échanges houleux un peu partout entre Mahorais et Anjouanais.
Dimanche, lors d’une réunion villageoise, les habitants de Mzouazia se sont prononcés à l’unanimité pour l’expulsion de tous les étrangers en situation irrégulière. Une pétition a été lancée à ce sujet. Cette décision n’a pas été du goût des principaux concernés qui ont répondu aussitôt à l’hostilité dont ils ont fait l’objet. De vives altercations ont éclaté au soir, faisant un blessé.
Selon toujours le quotidien en ligne, des hommes de Kawéni sont même venus en renfort aux migrants de Mzouazia, ce qui suppose que le problème pourrait concerner bientôt d’autres villages du sud de l’île.
De nombreux natifs de cette localité sont descendus dans plusieurs établissements, mardi matin, pour contraindre tous les enfants anjouanais de quitter leur classe. Ces scènes se sont répétées d’école en école, de la maternelle au primaire, indique le site mayotte.orange.fr.
Mais aujourd’hui, les instituteurs ont décidé d’exercer leur droit de retrait, fermant ainsi les écoles et en appellent au vice rectorat pour trouver des solutions.
Une négociation a été entamée hier entre les villageois et le maire dans les locaux de la gendarmerie. Si les personnes qui ont fait des attestations d’hébergement pour les enfants de parents sans papiers se sont rétractés, les immigrés en situation irrégulière ont déjà déserté Mzouazia par peur d’expulsion.
