Les travaux de remise aux normes des écoles de Mamoudzou et de Koungou ont été suspendus en raison du manque de financement. Faute de soutien budgétaire émanant de la préfecture, le SMIAM arrête les 23 chantiers.
Nouvelle brouille entre la préfecture et le Syndicat Mixte d’Investissement pour l’Aménagement de Mayotte (SMIAM). Anissi Hamada Madi a annoncé le gel des travaux nécessaires à la levée des avis défavorables dans les établissements scolaires de Mayotte.
Le président du SMIAM s’est adressé au préfet Jacques Witkowski pour lui demander de s’engager sur le financement des réparations. « Sans réponse du préfet, le président va alors couper le contact et interrompre les 23 chantiers ».
Dans une lettre de mise en demeure datée du 22 février, la préfecture a demandé au patron du SMIAM d’orchestrer dans un délai d’un mois les travaux nécessaires pour la remise aux normes des écoles de Mamoudzou et de Koungou.
A l’allure où vont les choses, le courrier risque fort de rester lettre morte puisque Anissi Hamada n’a pas l’intention de supporter seul le financement des travaux. Faute de soutien budgétaire émanant de la préfecture, le président du SMIAM refuse de foncer tête baissée dans ce vaste chantier.
Le responsable syndical mahorais rappelle qu’en 2009-2010, le SMIAM avait procédé à la rénovation à grande échelle des écoles de l’île, sur ordre du préfet de l’époque Hubert Derache. Fait inattendu, le chantier s’est soldé par une note salée imputable au syndicat. Le SMIAM s’est retrouvé « à devoir la bagatelle de 4 millions d’euros », d’après Orange Mayotte.
A l’heure actuelle, le SMIAM aurait déjà entamé une enveloppe de 10 millions d’euros, et s’il doit se lancer dans les travaux ordonnés par la préfecture, la note pourrait s’élever à 18 ou 20 millions d’euros. « Ce que le syndicat ne pourra en aucun cas assumer. Impossible pour lui de bâtir 100 salles de classe par an », souligne le quotidien en ligne.
Récemment, plusieurs établissements mahorais ont fait l’objet de « 22 avis défavorables émis par la commission de sécurité ». Ont été dénoncés notamment « les risques liés au maintien en l’état de dysfonctionnements d’éléments essentiels à la sécurité des établissements considérés ».