La dissolution du Groupe d’intervention régional (GIR) de Mayotte est à l’étude actuellement, après cinq ans d’existence. A la demande de la préfecture, le ministère de l’Intérieur doit statuer sur son sort.
Le GIR de Mayotte est appelé à disparaître près de cinq ans après sa création. Ce groupement, créé le lundi 24 novembre 2008, vit actuellement ses dernières heures.
Comme annoncé, le préfet de Mayotte, Jacques Witkowski, a déposé une lettre pour demander ladissolution du Groupement d’Intervention Régional au ministre de l’intérieur, Manuel Walls, en fin de semaine dernière.
Le GIR a été éclaboussé ces dernières années par de nombreuses affaires, qui risquent aujourd’hui de discréditer l’image de l’ensemble des services de l’Etat. La mesure de dissolution a alors été engagée pour tenter de sauver la face.
Les choses se sont ensuite accélérées suite au récent scandale lié au trafic de stupéfiants, impliquant cinq agents, dont trois gendarmes et deux policiers. Alors que les auditions ont été orchestrées récemment à Mamoudzou et à Paris, le GIR est devenu un élément gênant et ses « jours seraient comptés », rapporte Mayotte Orange.
Appelé à statuer sur le sort du GIR, Manuel Walls n’a pas encore rendu sa décision mais il ne doit pas tarder à le faire, estime le site d’informations mahorais.
Parallèlement, le capitaine Gérard Gautier, l’ancien patron du GIR, aujourd’hui à la retraite, devrait retourner à Mayotte le 1er juillet prochain pour être de nouveau entendu par la police. Il doit « finir les 48 heures de garde-à-vue dont il a été dispensé sur une erreur lors de son audition à Nanterre », explique Mayotte Orange.
Pour rappel, sa garde à vue a été levée plutôt que prévue la semaine dernière, alors que ses quatre collègues ont été entendus pendant 96 heures d’affilée, conformément à la disposition mise en place pour ce type d’infraction.
Auditionnés pour trafic de stupéfiants, trois gendarmes du GIR sont ressortis libres vendredi dernier, dont deux d’entre eux ont été placés sous contrôle judiciaire et le troisième a obtenu le statut de témoin assisté.
Selon Mayotte Orange, l’ex-patron du GIR « devrait être déféré devant le juge d’instruction Hakim Karki et déjà, les bruits de couloirs parlent d’un placement en détention provisoire » à la prison de Majicavo. Un tel scénario aurait toutefois peu de chance de se produire puisque le capitaine Gérard Gautier a retenu les services d’un des plus grands avocats de France, en la personne de Maître Francis Szpiner.