Un baromètre des déchets a débuté ce mardi à Mayotte et se poursuivra jusqu’au 1er février.
Insidens, une société de Conseil en management spécialisée dans le développement durable et installée entre Paris et Mayotte effectue actuellement une enquête dans le 101ème département. Axée sur le problème de déchets, cette étude est menée durant 15 jours et concerne aussi bien les foyers que les entreprises et les élus à Mayotte.
« Cette consultation est essentielle pour améliorer la gestion des déchets sur notre territoire », fait valoir l’Insidens sur son site. Cette démarche qui précède « la mise en place du dispositif de collecte et de tri sélectif des déchets d’emballage ménager » ainsi que l’« ouverture du centre d’enfouissement de Dzoumogné » comporte ainsi trois objectifs bien déterminés : comprendre la relation entre les mahorais et les déchets- analyser les pratiques des entreprises en matière de gestion des déchets- déterminer la perception des élus sur la politique de gestion des déchets de l’île.
Une deuxième vague d’enquête est prévue d’ici la fin de l’année afin de mesurer l’évolution des différentes perceptions, selon les initiateurs de cette étude.
La question des déchets est un problème bien récurrent à Mayotte. Une enquête publique y avait été conduite en 2010 dans le cadre du Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de Mayotte (PEDMA).
La commission d’enquête avait à l’époque fait un constat délabrant sur la situation environnementale de l’île liée aux déchets qui s’amoncellent un peu partout. « Il n’existe pas d’inventaire mahorais des émissions de Gaz à Effet de Serre et qu’aucune étude pour l’instant n’est disponible sur la qualité de l’air », fustige les rapporteurs. « L’importance de la pollution bactériologique et physico-chimique de Mayotte est quasi inconnue », rajoutent-ils en concluant que « l’assainissement est un problème de taille » au niveau de ce département.