Un homme d’une cinquantaine d’années a péri enseveli sous terre dans un site minier situé dans la partie centre-est de Madagascar.
En creusant un trou jusqu’à 12 mètres de profondeur, un mineur de 50 ans, à la recherche de saphir, n’a pas survécu aux affaissements de terrain. Le site minier sur lequel la victime travaillait est sujet à de fréquents éboulements.
Ambatovolana, une zone forestière en haute altitude qui se trouve dans une commune rurale du moyen-est de Madagascar, est devenue depuis quelques mois le nouvel eldorado des chasseurs de saphir et de rubis.
La pluparts des exploitants sont en situation illégale et travaillent avec des moyens très archaïques. Près de 30 000 mineurs se trouvent actuellement sur cette carrière et leurs origines sont très variées.
A part les Malgaches, venus des quatre coins de l’île, des opérateurs étrangers tels que des Sud-africains, des Thaïlandais, des Américains, des Indiens et des Arabes sont venus également faire leur business dans ce nouveau paradis de la pierre bleue mais depuis quelques semaines, certains d’entre eux ont déserté les lieux pour des raisons de sécurité.
Sur le site, aucune infrastructure d’accueil n’est disponible, pas d’eau potable, ni de sanitaires. Une situation qui a déjà fait récemment trois morts.
Par ailleurs, cette exploitation massive menace lourdement l’écosystème de la partie centre-est de la Grande île. Le site se trouve en effet dans la partie extrême ouest de la réserve naturelle de Zahamena-Ankeniheny, une zone montagneuse très riche en flore, notamment en orchidées, et en pierres précieuses. Un véritable aimant qui a entraîné toute cette ruée d’exploitants.
Le gouvernement malgache, par le biais du ministère de l’environnement et celui des Mines, se penche déjà sur le problème et entend mettre en œuvre d’ici peu des dispositions légales afin de mieux contrôler cette activité.
Source : Midi Madagascar