Hier soir, le président de Transition Andry Rajoelina s’est envolé pour Paris, où il sera reçu par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
La rencontre entre les deux hommes est programmée pour ce mardi 18 décembre dans le courant de la journée, selon L’Express de Madagascar.
Un communiqué de la présidence de Transition précise que les sujets de discussions au Quai d’Orsay « auront trait au processus de sortie de crise et à l’appui des élections devant être tenues à Madagascar en mai 2013 ». Officiellement, Andry Rajoelina poursuit ses « consultations auprès des partenaires concernés par le processus de sortie de crise ».
A Paris, le ministère des Affaires étrangères ne fait mention d’aucune rencontre entre le chef de la diplomatie française et son hôte malgache. La visite du dirigeant de Transition « ne figure pas dans l’agenda hebdomadaire de Laurent Fabius publié sur le site du Quai d’Orsay », note L’Express de Madagascar.
Durant son séjour parisien, Andry Rajoelina devrait également s’entretenir avec Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Une fois de plus, les discussions porteront sur « l’appui des élections » dans la Grande île, selon le communiqué émis à Antananarivo.
Le président de la Hat - Haute autorité de Transition - s’est envolé pour la France, alors qu’une délégation de la médiation conduite par le Dr Leonardo Simao est attendue à Madagascar pour une visite de quatre jours, du 18 au 21 décembre 2012. « L’objectif de cette mission sera, entre autres, d’informer les parties prenantes signataires de la Feuille de route, les citoyens malagasy, et la communauté internationale de l’aboutissement du récent sommet de la Sadc - Communauté de développement des Etat d’Afrique australe - à Dar Es-Salaam et les avancées effectuées dans la résolution de la crise », indique un communiqué du Bureau de liaison de la Sadc à Antananarivo.
Selon
Midi Madagasikara, Andry Rajoelina se trouve actuellement à un tournant décisif : ou bien «
il décide à emboîter le pas à Marc Ravalomanana » qui a
renoncé à la présidentielle, ou bien «
il décide d’écouter son entourage qui veut coûte que coûte sa candidature ». A l’issue du Sommet de la Sadc en Tanzanie, les médiateurs de la crise malgache, eux, recommandent aux deux protagonistes de se désister afin de préserver la stabilité politique du pays.