Marc Ravalomanana a réitéré sa position contre toute participation aux élections tant qu’il ne rentre pas à Madagascar.
Il n’y aura pas de participation aux élections aussi longtemps que Marc Ravalomanana sera contraint à l’exil en Afrique du Sud. L’ancien président persiste et signe à quatre mois de la bataille électorale à Madagascar.
« Jusqu’à nouvel ordre donc, la mouvance Ravalomanana n’aura pas de candidats à l’élection présidentielle du 24 juillet et aux législatives du 25 septembre », révèle le quotidien local Midi Madagasikara.
Marc Ravalomanana a réitéré sa position devant les leaders de sa mouvance. Une telle position ne sera pas sans conséquence sur le processus de sortie de crise dans la grande île. La Commission électorale nationale indépendante de la transition (Cenit) s’alarme d’un blocage pour la tenue des élections libres, transparentes, crédibles et démocratiques.
« La Cenit s’occupe des préparations techniques des élections. Il incombe aux politiques de régler les questions politiques », insiste Attalah Béatrice, présidente de la Cenit. Selon elle, « il n’y a que les problèmes politiques qui pourraient compromettre le calendrier électoral ».
Madagascar ne parvient pas à sortir de l’impasse malgré les efforts de médiation, tant au niveau national qu’international. Le suspens reste entier quant à l’application de l’article 20 de la Feuille de route qui « préconise le retour sans condition de tous les exilés politiques, y compris Marc Ravalomanana ».
La déclaration du rival d’Andry Rajoelina intervient alors que le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle s’ouvrira le 8 avril prochain. Sauf coup de théâtre, les deux protagonistes de la crise malgache ne figureront pas sur la
liste des candidats.